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Le dire imbécile :
Les Trois Religions Monothéistes !

Extrait de “Autour de l’Islam”, Tome I (Religion),
Église Réaliste, 1999

Toutes les tares de l’Obscurantisme laïque, dans la version Cléricalisme Intégral, se trouvent réunies dans l’expression – ou plutôt le dire imbécile – : “les trois religions monothéistes”.

Rappelons que l’imbécile se distingue de l’idiot par l’absence de stigmate physique et la présence de certaines aptitudes mentales malheureusement inutilisables.

Le dire de notre faible d’esprit est donc le suivant : Judaïsme, Christianisme et Islam sont les trois religions monothéistes ; autrement dites “les trois religions du Livre” : la Torah, l’Évangile et le Coran ; et désignant encore trois extra-terrestres : Moïse, Jésus-Christ et Mahomet.

Égrainons toutes les tares que recouvre ce charabia païen :

Les T.R.M

Que peut bien vouloir dire “religions monothéistes” ? Religion signifie Dieu, et si Dieu il y a, où a-t-on vu qu’il puisse y en avoir plusieurs ! On nous bafouille donc simplement : religion-religion, monothéisme-monothéisme. Quelle science !

Que peut vouloir dire “trois religions” ? C’est le même problème que le point précédent, mais du point de vue historique. Si Dieu il y a, il ne peut y avoir qu’une seule et unique Religion, et pas plus trois que 50 000 ! Il n’est possible que de parler de “la” religion, peu importe le processus de développement et de perfectionnement qu’on lui découvre. Jean Dupont est toujours Jean Dupont, depuis son état de fœtus jusqu’à sa triste fin de citoyen sénile.

Désigner un être, c’est le définir, c’est caractériser son essence. Dans tous les cas on a la même obligation, que l’on parle du chien, de l’arbre, de l’imbécile ou de la religion. Qu’est donc “la” religion, messieurs les Laïcs ? Qu’est-ce que sous-entend votre “pluralité” de religions ? Ce n’est rien d’autre que l’aveu de votre propre paganisme clérical. Vous nous déclarez en un mot : concernant la marchandise qui s’appelle bondieuserie, tous les cagots de la planète ont à leur disposition des chaînes concurrentes de supermarchés du spirituel frelaté.

Et pourquoi “Trois” religions, et pas deux, cinq, douze ou 10 000 ? Expliquez-nous donc cela, messieurs les négociants en superstition ? Voilà un grand mystère trinitaire qui semble avoir échappé à Augustin et Thomas d’Aquin, sur lequel nous attendons vos lumières ! Je donne la clef de ce secret de polichinelle : notre époque est celle du marché réglementé ; il en va de même pour les barils de détergents, et le commerce des hosties, des flacons de l’eau de Zem-Zem ou des sachets de calcaire de Tel-Aviv. L’affaire des “trois” religions, pas une de moins, pas une de plus, révèle que le commerce en bondieuserie est un marché protégé, dominé par une Entente tacite, qu’il y a un monopole Bondieusard qui tourne la loi antitrust. Et c’est là que la question du dire imbécile commence à devenir intéressante.

Judaïsme

Dans les Trois bondieuseries, on ne peut manquer d’observer que le Judaïsme a droit à la place d’honneur. Pourquoi donc cette fixation sur Moïse, qui paraît des plus étranges pour quiconque a la moindre notion de la profusion extraordinaire que présente l’histoire mentale de l’humanité, depuis le fond des âges, bien antérieurement à Moïse, et jusqu’aux extrémités du globe, hors de toute relation avec le Sinaï.

Voilà encore un secret qu’il nous faut dévoiler aux enfants de Dieu. C’est très simple : le Judaïsme n’est pas une religion, il n’appartient pas à la religion. Cela peut surprendre, mais il en est bien ainsi. C’est comme toutes les choses qu’on a sous le nez et que, pour cela même, on ne voit pas.

Le judaïsme relève historiquement de la croyance matérialiste de l’humanité Traditionnelle, primitive. Il se trouve, au sein de l’humanité Civilisée spiritualiste, à l’état de vestige déformé, de fossile vivant de la Croyance Mythique que partageaient nos ancêtres à tous, nos ancêtres les Gaulois entre autres.

Le matérialisme primitif eut sa raison d’être. Ce fut même le plus grand effort effectué dans le passé par l’humanité pour s’affirmer comme telle. Ce fut en effet au nom de la Mère-Matière que l’humanité se mit pour la première fois à part, face à la nature.

Si le judaïsme se maintint obstinément sur le terrain du matérialisme primitif durant les 25 siècles du règne de l’esprit que fut la Civilisation, il eut aussi ses raisons. Et cela n’alla pas sans une certaine grandeur pour lui-même, sans que cette crispation matérialiste des juifs ait joué le rôle d’un stimulant externe actif dans la promotion de l’idée de Dieu en Occident. Tout cela il faut l’accorder. On peut même ajouter que l’indéracinable matérialisme primitif tout au long du règne de Dieu est un des meilleurs révélateurs des limites du spiritualisme civilisé. Mais il faut préciser que le judaïsme est loin d’être le seul indice de la chose. L’importance énormément enflée du judaïsme à ce propos n’est due qu’aux péripéties propres de l’histoire occidentale, tant dans ses phases d’essor spiritualiste que dans ses moments de crise obscurantiste. À l’échelle générale, la survivance du matérialisme primitif au sein du spiritualisme civilisé a une toute autre envergure ; il n’est que de mentionner le Shinto japonais, le Brahmanisme de l’Inde, et ce qu’on nomme malencontreusement la “religion naturelle” (fétichisme, animisme, etc.) des immenses contrées du Tiers-monde.

Il reste la question du pourquoi de la prééminence donnée aujourd’hui dans “les trois R.” (R = religions) au judaïsme. L’explication est la suivante. Vers 1840, le spiritualisme civilisé, ayant dépassé son apogée, se trouva en crise aiguë. Alors, les puissances dominantes de l’Occident, effrayées par les conséquences mêmes de l’épanouissement du spiritualisme dans la masse du peuple, entreprirent d’imposer au monde la mentalité du Paganisme Intégral, de soumettre le peuple mondial au credo de la Laïcité Intégrale. Pour se faire, la branche de “droite” de la Laïcité devait tout d’abord se faire Cléricalisme Intégral. Et pour donner corps au Cléricalisme Intégral de l’Occident, il fallait s’emparer de manière réactionnaire du matérialisme primitif pour en pénétrer le spiritualisme civilisé. En matière de matérialisme primitif le plus répandu, et le plus expérimenté dans sa version réactionnaire, le Cléricalisme occidental avait pratiquement sous la main le judaïsme talmudique. L’occasion fit le larron. Moïse fut sacré Père du spiritualisme dégénéré, tandis que les malheureux juifs attachés confusément au côté vivant du matérialisme primitif se voyaient contraints de fredonner que la grande revanche de leur race était arrivée enfin. C’était, soi-disant, le temps de Machiah (Messie), l’échappée de la Grande Maison (Pharaon), la “maison d’esclavage”, en même temps que la fin de la Galout (Dispersion), l’aube de la domination annoncée sur les Goyim, à partir d’Erets Yisraël (terre des hébreux), tout cela sous les auspices de Jokébèd (mère de Moïse) réincarnée : la grande Victoria impératrice de la Tamise. En effet, toute l’affaire Sioniste fut lancée par Benjamin Disraëli, dans son roman à la gloire de l’héroïque Croisé “Tancred” en 1847. Benjamin, l’homme de “gauche”, futur Premier et Comte de Beaconsfield de Sa Majesté, joua le rôle d’Aaron du Paganisme intégral, préconisant rien moins que la “théocratie judéo-chrétienne sur le monde”… (encyclopédie révisionniste “Quid”).

Quand on a mis le doigt sur le problème de la primauté du Judaïsme dans les “trois R.”, qu’on a dévoilé qu’il s’agit d’une greffe du matérialisme primitif sous sa forme réactionnaire, raciste, sur le spiritualisme civilisé, au service de la Grande Croisade du Paganisme Intégral, la suite est jeu d’enfant.

Lorsque le Quid nous parle de projet britannique de “théocratie judéo-chrétienne sur le monde”, il y a de quoi rire !

Le sicilien Tancrède, lors de la 1ère Croisade (1100) était le moins “théocrate” des Croisés. Quant à l’empire britannique de 1850, il faut vraiment du culot pour lui prêter des vues théocratiques !

L’important, cependant, c’est l’histoire enveloppée dans la platitude de l’expression “judéo-chrétienne”.

Sous le nom élastique de “judaïsme”, c’est uniquement du matérialisme primitif dégénéré, ultra-réactionnaire, dans la tradition babylonienne d’Esdras et du Talmud, qu’il est uniquement question. Pris en lui-même d’ailleurs, ce judaïsme ne fait ni chaud ni froid aux Disraëli et Rothschild, qui sont de purs libres-penseurs.

Sous le nom de “christianisme”, c’est uniquement de la tradition du cléricalisme occidental, du spiritualisme dégénéré européen, qu’il est question. D’ailleurs, Victoria et l’archevêque de Cantorbéry se fichaient bien comme de leur dernière chemise de la Grande Bible anglaise de Cranmer (1537) qui, à l’époque, devait être enchaînée à un pilier de chaque église de paroisse pour être lue aux fidèles. En 1850, cela faisait 150 ans déjà que le cléricalisme “chrétien” était chose acquise en Angleterre, suite aux assauts successifs du spiritualisme Franc-Maçon, puis Déiste.

Enfin, concernant la combinaison dénommée “judéo-chrétienne”, c’est exactement à l’envers qu’il faut la lire, et parler explicitement de cléricalisme christiano-juif. En effet, dans les vues de l’impérialisme britannique, il n’est donné une place d’honneur au judaïsme que de façon toute théorique ; en pratique c’est de la putréfaction du spiritualisme civilisé qu’il s’agit, avec un alibi juif sans plus.

Modernes

Mais pourquoi cette référence au “christianisme”, alors que depuis 1700, même l’Évangélisme protestant est dépassé, disqualifié, et par suite essentiellement cléricalisé ? On peut donner un tableau de l’esprit des Temps Modernes comme suit :

- 1475-1520 : la victoire en vue sur la crise médiévale Latine ;

- 1520-1650 : la Réforme triomphe (Luther-Calvin-Socin).

La période “classique” du spiritualisme moderne peut être décomposée en deux phases :

- 1650-1705 : Puritanisme (et jansénisme français) ;

- 1705-1760 : Maçonnerie : Foi au Grand-Architecte, selon l’Alliance conclue entre Dieu et Noé. Le signe d’Alliance est l’arc-en-ciel. Les Sept Commandements, ou “lois noachides” s’appliquent au genre humain tout entier, Noé étant le second père de la race humaine.

- 1760-1795 : Déisme proprement dit, religion de l’Être Suprême ;

- 1795-1845 : Panthéisme Intégral, ou Spiritualisme Radical, qui maintient toute la tradition civilisée et cherche une issue à la préhistoire mentale avec les moyens mêmes du spiritualisme.

Il faut bien noter que tout ce développement Moderne est strictement occidental, au sens d’euro-américain. Depuis le 16ème siècle, le reste du monde en a subi l’influence, mais n’eut pas le temps de développer l’équivalent de manière autonome. À partir de 1840, l’Occident basculant dans la barbarie intégrale, veilla à ce que ce ne fut pas possible, par tous les moyens : la violence pure combinée avec l’appui des forces obscurantistes locales.

Par suite, quand nous dénonçons le Paganisme Intégral qui domine la planète, et qu’on peut bien en un sens qualifier de christiano-juif, il ne s’agit pas plus, au fond, de christianisme historique que de judaïsme positif. C’est bel et bien, au nom du “christianisme”, du spiritualisme moderne, déiste, en décomposition, qu’il est question. Ce spiritualisme moderne dégénéré a pour représentants authentiques Auguste Comte et Joseph Proudhon, totalement étrangers à une obédience chrétienne quelconque directement. Le terme de “chrétiens” dégénérés ne peut être conservé que dans la mesure où la corruption cléricale de l’Évangélisme protestant, qui représente la spiritualité moderne dans son enfance, peut servir de symbole de la décomposition d’ensemble de l’esprit moderne.

C’est cet aspect purement occidental du Paganisme Intégral, maladroitement qualifié de christiano-juif, qui a égaré et continue d’égarer les fractions extra-occidentales du peuple mondial. Cela vaut aussi bien pour la zone à tradition spiritualiste civilisée prédominante : Russie, Chine, Turquie, Perse ; que pour la zone à tradition matérialiste primitive prédominante : Inde, Brésil, Indonésie, Zaïre.

Chrétiens

Le christianisme historique est médiéval, on doit en exclure essentiellement l’Évangélisme protestant moderne. Le christianisme historique présente trois formes :

- 325 : christianisme impérial établi à Constantinople par l’empereur du même nom, dont la liturgie était en langue grecque ;

- 800 : christianisme papal, affermi par Charlemagne, dont le centre est Rome et la liturgie en langue latine ;

- 1000 : christianisme tsariste (néo-impérial), établi par Vladimir à Kiev mais dont le centre sera Moscou, et dont la liturgie fut en slavon.

Le Paganisme Intégral occidental qui domine le monde depuis 1850 peut s’intituler christiano-juif, dans la mesure où il se donne en référence le christianisme historique, médiéval. Mais ceci à plusieurs conditions :

La référence est d’emblée obscurantiste, puisque, au nom du judaïsme on élimine l’hellénisme antique, la religion de Zeus, présentée comme un “polythéisme”, qui doit s’effacer devant le “monothéisme strict” de la Croyance en Jéhovah ; et puisque la fixation médiévale permet de rayer de la carte le spiritualisme moderne, déiste.

L’obscurantisme prêché au nom du christianisme médiéval se consolide par une référence effective, non pas au christianisme civilisateur du moyen-âge, mais à la décadence cléricale de ce même christianisme, au drame de 1350-1500 du catholicisme Latin.

Car, pour compléter l’enfouissement du christianisme dans la vase médiévale, le Paganisme Intégral occidental entend explicitement ne retenir que le catholicisme papal, Latin, auquel il subordonne absolument le christianisme impérial-tsariste, grec-slave.

Il est bon, enfin, de ne jamais perdre de vue qu’il n’est pas de pires laudateurs du catholicisme papal en décomposition que les maîtres du Paganisme Intégral, Comte et Proudhon.

Jésuites

Quelle meilleure opération pouvait-on faire, pour imposer le Paganisme Intégral, la Laïcité Cléricale “scientifique” d’Auguste Comte, que de la placer sous l’égide Christiano-juive ? En Occident, où trouver plus grands experts en spiritualisme civilisé dégénéré que dans le catholicisme Jésuitique ? Et où trouver plus grands experts, en matérialisme primitif dégénéré que dans le judaïsme Talmudique ?

Pour ce qui est du catholicisme jésuitique, sa guerre déclarée menée pendant plus de 300 ans (1550-1850) contre le spiritualisme Moderne est bien connue.

En France, les grands moments de cette lutte inexpiable de la Synagogue médiévale du papisme dégénéré peuvent être rappelés :

- 1550 : Contre l’Évangélisme, déclaré “Religion Prétendue Réformée” (R.P.R.). Ce qu’affronta magnifiquement Théodore de Bèze (1560).

- 1650 : Contre le Jansénisme, ou puritanisme français. Ce qu’affronta Pascal de manière inoubliable (1656).

- 1700 : Contre le Gallicanisme. Ce qu’affronta victorieusement Bossuet (Les “Quatre Articles” – 1682).

- 1800 : Contre le “Philosophisme”, qui triompha à la fois avec la Constitution Civile du Clergé (1790) et le Concordat (1802), avec l’abbé Grégoire et l’évêque Bernier.

Tout au long de ces 300 ans, quel est le cri de guerre de la momie du Vatican ? C’est : à bas la bourgeoisie moderne ! À bas le Parlement, la “Robe”, les “Avocats” ! Plutôt servir Satan et le Grand Turc que l’Être Suprême de la civilisation épanouie !

Or, que fait le catholicisme dégénéré, depuis l’irruption de Martin Luther (1517), le Saint Paul Moderne ; depuis Ignace de Loyola et le Concile de Trente (1545-1563), jusqu’à la proclamation de la République italienne et l’abolition du pouvoir temporel du Pape, en février 1849, par l’assemblée constituante dirigée par Mazzini et Garibaldi (République italienne que vient renverser la “république” française au mois d’avril !) ? Durant toute cette époque Moderne, il est devenu à la mode – mode toujours en vigueur – de proférer mille exécrations, devinez à l’intention de qui : à l’intention même du Catholicisme Latin à son apogée ! Voyons cela.

Latins : Apogée et Crise

Après Thomas d’Aquin (mort en 1274), il y a 75 ans d’apogée de la Latinité (1275-1350) : d’abord avec Roger Bacon, emprisonné de 1278 à 1292, étiqueté de nos jours “théocrate illuminé”, qui illustre le sommet de la dernière phase Latine, celle de la grande Scholastique (1175-1300), placée tout entière sous le signe de l’Évangile Éternel de Joachim de Flore :

- 1185 : Joachim de Flore, prophète du “3ème âge”, celui de l’Esprit ;

- 1225/1250 : Alexandre de Ralès, le Franciscain ;

- 1250/1275 : Thomas d’Aquin, le Dominicain ;

- 1275/1300 : Roger Bacon, “l’inclassable”, la Synthèse.

Après cela, dans le demi-siècle (1300-1350) qui précède la crise finale de toute la Latinité, deux courants complémentaires de Panthéisme dominent :

D’abord, celui qui part de Duns Scot, pour un Pape idéal. En politique, Gilles de Rome en est le théoricien. C’est de ce côté que fleurissent les “Amis de Dieu”, dont le grand Apôtre est Maître Eckhart.

Ensuite, le courant de Guillaume d’Occam, pour un Empereur idéal. En politique, c’est Marsile de Padoue qui le représente. De ce côté, le grand nom de Dante domine.

Rappelons que les premiers États-Généraux en France datent de 1302, sous Philippe le Bel. À la même époque, Édouard Ier, le “Justinien britannique”, qui avait pour devise “ À chacun son dû”, avait instauré les Parlements, évinçant le vieux Conseil des Grands vassaux (la Chambre des Communes est officielle en 1327).

En 1350, ce sont ainsi 825 ans de Latinité qui s’écroulent, depuis Boèce (525), et 150 ans d’Obscurantisme (1350-1500) médiéval dans la Barbarie dominante vont dépeupler pour le moins un tiers de l’Europe dans la guerre civile et étrangère, la famine et la peste. On n’aura ni Pape idéal, ni Empereur idéal. Et les deux piliers Royaux de la “République Chrétienne”, la France et l’Angleterre, au lieu de produire pacifiquement le “Conciliarisme” spirituel-social auquel aspirent les “laboureurs” des campagnes et les “compagnons” des villes, vont se détruire dans la “guerre de Cent Ans”.

C’est sous Clément VI (1342-1352), que la Papauté devint la “Grande Prostituée”. Le pontife du diable clame que les détenteurs de la chaire de Pierre avant lui “n’ont pas su être Papes”. Il achète Avignon en 1348 à la reine de Naples… sans jamais honorer le règlement. Il rédige des sermons sur la pauvreté de Jésus-Christ et saigne toute l’Église d’une avalanche d’impôts nouveaux, rend le jubilé cinquantenaire au lieu de centenaire pour faire grosse recette en 1350.

Néo-Thomisme

Ce qui est des plus significatifs, c’est que par suite de l’impasse où en était arrivé le catholicisme Latin, papal-impérial, du côté clérical on a imposé après-coup la doctrine selon laquelle, d’une part la Latinité s’arrête avec Thomas d’Aquin, d’autre part que la translation du siège catholique, de Rome à Avignon (1305) fut la “captivité de Babylone” de la chrétienté. Il nous faut dénoncer ces deux horreurs.

À l’époque de Thomas, les cléricaux incorrigibles, faux disciples de Saint Bernard (1091-1153), dont les ordres mendiants avaient dénoncé la corruption dès 1205-1210, pourchassèrent le thomisme comme semi-athée. Alors que Thomas est mort en 1274, depuis 1269, il dut cesser son enseignement à Paris, et se réfugia chez le frère de Saint Louis, dans le royaume de Naples de Charles d’Anjou. Thomas fut canonisé 55 ans plus tard, à Avignon précisément (!), par Jean XXII, en 1323, dans une toute autre conjoncture et alors que sa doctrine était dépassée.

On voit ce que veut dire l’affinité que se trouve le cléricalisme catholique avec les juifs déplacés en Perse, en 586 A.C. par Naboucadrezzar ! Le catholicisme jésuitique qui tonna durant tous les Temps Modernes, contre Luther, contre les Jansénistes, contre le Gallicanisme, contre la Maçonnerie, contre les Philosophes puis le Panthéisme de Saint Simon et Owen (avant d’entrer en guerre contre le marxisme “intrinsèquement pervers”), met à jour ses véritables racines : sa haine du catholicisme Latin lui-même à son apogée !! Et c’est tout le sens de la “grande initiative” de Léon XIII, le “pape ouvrier”, du “Ralliement” à la forme républicaine de gouvernement, en 1879 : dans l’Encyclique “Aeterni Patris”, on déclare Thomas “le défenseur spécial et l’honneur de l’Église”, celui qui “a hérité de l’intelligence de tous les docteurs”, celui dont il faut se réclamer devant “l’immense péril” du socialisme, dont “la saine doctrine” doit s’imposer “dans les académies et les écoles” ; pour “résister aux assauts de l’ennemi”, incessants depuis “les novateurs du 16ème siècle”, “pour renverser tous les principes du droit nouveau”, par lesquels “la liberté de nos temps dégénère en licence”, la solution consiste à “entreprendre la restauration de l’admirable doctrine de Saint Thomas”… (En déc. 1879, en même temps que les Communards survivants reviennent du bagne, le 1er parti marxiste français, le Parti Ouvrier Français – POF – est fondé).

Modernisme !

On pourrait penser que le papisme moyenâgeux n’est qu’un épiphénomène du problème qui nous intéresse, le Paganisme Intégral, “scientifique”, de 1845. Il faut y regarder de plus près ! Et considérer deux choses :

En 1845, le Paganisme Intégral prend les commandes de la lutte générale contre le spiritualisme civilisé en tant que tel, avec le mot d’ordre “à bas toute métaphysique !” et les deux chefs de bande Comte et Proudhon au gouvernail. Depuis 50 ans la chose se met au point, et on est bien décidé à “en finir avec la révolution”, synonyme de civilisation. Pour cette canaille pensante, la preuve est faite que toutes les réactions obscurantistes du passé, inconséquentes, ne sont pas à la hauteur de la situation ; la Sainte Alliance des têtes poudrées de 1815 l’a bien montré. L’Angleterre, d’ailleurs s’en est tenue à l’écart, et le führer Napoléon III l’a bien compris, en s’asseyant sur les bancs de la Gauche sitôt élu par la République, et se voulant “restaurateur du suffrage universel”. Ceci dit, le Paganisme Intégral a vocation de fédérer sous sa houlette tous les obscurantismes inconséquents du passé.

De l’autre côté, celui du paganisme inconséquent, qu’il rêve de Loyola ou de Julien l’Apostat, d’abord il n’a pas le choix face à “l’esprit du siècle”, ensuite il est tout disposé à ce moment à s’affilier à la nouvelle Sainte Alliance “Atlantique”, “moderne” et “scientifique”. Ce qui prime pour lui, c’est la cause générale du paganisme ; auprès de cela, les références à Socrate, Saint Paul, ou les “grands ancêtres” Thermidoriens, Edmund Burke ou monsieur le marquis De Condorcet… “qui aime l’argent”… sont peu de choses !

Entre la Babylone papiste de 1345 et la Contre-Réforme de 1545, il a déjà coulé de l’eau sous les ponts ; de 1545 à 1845, le Vatican a su avaler toutes les couleuvres et “s’adapter” à tous les “progrès” de l’obscurantisme. C’est même le champion toutes catégories dans la spécialité. En 1790, les prêtres réfractaires ont su se montrer réalistes : les uns allant se mettre sous les ailes du Tsar “schismatique” à Moscou (De Maistre), les autres près de “l’hérésiarque” Pitt à Londres, sans le moindre scrupule. Comme en 1845 les sales roturiers de l’Occident se révèlent résolus adeptes du Paganisme, Rome n’hésite pas un instant à entrer dans la Croisade, bien décidée à faire valoir son expérience. Une fois Lamennais mis au pas (Miraro Vis – 1832), le “catholicisme libéral” des pharisiens Lacordaire et Ozanam, portant Buchez en croupe, relève le défi de la Laïcité, applaudit à “l’expédition de Rome” de juillet 1849 des prétoriens de la République Française écrasant la république italienne ! En 1864, le “libéral” Dupanloup par en guerre contre “l’ultra” Veuillot, pour qu’on adopte le Syllabus “de manière intelligente”. De même, nos “chrétiens-sociaux” votent l’Infaillibilité papale de Vatican I (1869) sous la protection des baïonnettes françaises, en disant qu’il faut la comprendre “avec le commentaire de Mgr Gasser”. Enfin la mue Barbare-Obscurantiste du Vatican resplendit avec le fameux Léon XIII : Ralliement à la République (1890) et Rerum Novarum (1891). À ce moment, le cardinal Lavigerie, Georges Goyau exultent. L’antenne parisienne du Vatican, la Revue des Deux Mondes de Brunetière fait autorité.

Admirez la puissance d’adaptation du Vatican : Brunetière sort un traité : “Sur les chemins de la croyance ; Utilisation DU POSITIVISME” !

Admirez le large horizon du néo-jésuitisme ; Goyau présente le cardinal Lavigerie : “L’adaptateur aux temps modernes de l’esprit des Croisades, à qui sera dévolue la christianisation de l’empire Noir (Afrique)”. Et aussitôt Lyautey cité avec Pasteur : le rebouteux des âmes, et celui des corps.

Il n’est pas de preuve plus décisive du succès du Cléricalisme catholique pour prendre la tête de tout le cléricalisme intégral, se poser en Maître de cette discipline, entre Orthodoxes et Protestants, que ce qu’on vit se produire dans les deux forteresses historiques du Protestantisme, en Angleterre et aux Pays-Bas, au milieu du 19ème siècle. Voici ce qui s’est passé en Angleterre, au pays d’Élisabeth et de Cromwell, de Wicleff, Tyndale et Milton. En 1832 a lieu le dernier grand acte du Parlementarisme anglais d’extension de la citoyenneté active, acte imposé par la pression des Radicaux sur les Libéraux, suite à la révolution de Juillet 1830, qui prouve que les acquis de 1789 sont irréversibles. À ce moment l’Aristocratie financière prend peur. Simultanément se déclenche le “Mouvement d’Oxford”, ce qu’on appelle les “Tracts”, “Discours pour notre époque”, de 1833 à 1841. Or, en 1839-1841, la crise mondiale et le Mouvement Chartiste (pour une Constitution Populaire) décident les forces dominantes à sanctionner de façon décisive le retournement de la Civilisation achevée en Barbarie intégrale. Les vedettes du mouvement d’Oxford sont : Keble, Pusey et Newman. Il s’agit, au sein de la High Church (Haute Église) anglicane, d’une pression pour “catholiciser” l’anglicanisme, pour cléricaliser définitivement le protestantisme. On nomme cela le “Ritualisme” anglais. Résultat : Newman abjure l’Évangélisme en 1843 scandaleusement, avant d’être fait “grand Cardinal” du Vatican. Et, phénomène symbolique sans ambiguïté du credo Païen Intégral désormais proclamé, en 1850 la hiérarchie papiste est rétablie. En 1853, les Pays-Bas prennent la même mesure. C’est ce qui nous permet de dater de la façon la plus précise la Grande Apostasie de l’Occident relativement à tout le spiritualisme civilisateur.

Les Grands Laïcs

Auguste Comte et Joseph Proudhon s’imposèrent suite à la décade 1834-1844, sur la vase des deux éclectismes Jouffroy-Cousin, sur les débris Thiers-Guizot, en accompagnant les ampoulés Hugo-Lamartine. Il en sort un système monstrueux de pharisianisme “scientifique” qu’incarnera la Maçonnerie jésuitique en Février 48 dans ses deux branches, unies dans le limogeage du Grand-Architecte : le Grand Orient de Pagnerre et le Rite Écossais de Crémieux. Enfin étaient réduites en système adapté à l’État policier, sous le nom de Laïcité, les misérables justifications personnelles d’aventuriers traîtres et corrompus des Lucien Bonaparte et Benjamin Constant.

Tout cela n’apparaît en pleine lumière, ne s’étale dans toute son obscénité, qu’après l’écrasement des Quarantuitards et des Communards, quand la “forme républicaine” s’avère la mieux adaptée pour concentrer toutes les forces de l’Ordre et du Chauvinisme ; quand la République barbare se montre appuyée par de vrais Partis et Syndicats différenciés. Nous voilà à l’époque des Gambetta (1870) et Jules Ferry (1885). Dans la société du parasitisme systématique, l’Obscurantisme organisé (paganisme-démagogie-inquisition) trouve sa forme intégrale… en ayant “naturalisé” 1789, les Droits de l’Homme, le drapeau Tricolore et le reste !

Je ne peux résister à révéler quelques détails concernant le cléricalisme “comtiste”, “positiviste”, relatifs à Gambetta et Ferry. Je citerai George Goyau, agent spécial de Léon XIII (Histoire religieuse de la France de 1920… rééditée en… 1942 ! ; et Georges Hardy, ex-Directeur de l’École coloniale : Histoire de la Colonisation Française… 4ème édition de… 1943 !). Un détail technique : Gambetta nomma sa doctrine Opportunisme, sachant que les Comtistes sont “positifs”, réalistes dirions-nous.

“L’avènement de Léon XIII avait été salué par Gambetta par cette parole : Rome, dit-il, vient de nommer un pape élégant et raffiné ; c’est un Opportunisme sacré” (Goyau).

“Le début de la conciliation entre la République et le Vatican remonte aux relations de Gambetta avec le cardinal Lavigerie. L’homme d’État (Gambetta) s’adressait au prélat (Lavigerie) pour être renseigné sur l’affaire tunisienne” (Goyau).

“Gambetta disparu, ce fut le tour de Jules Ferry. Il s’agissait de relever Carthage en y construisant, sous les auspices de la France, le sanctuaire qui deviendrait le centre de l’Église d’Afrique et qui recevrait le nom de Saint Louis. Ce fut en effet la France Républicaine, la France de Jules Ferry, qui procura au cardinal les ressources et les facilités (que de sous-entendus !) pour cette œuvre d’où rayonnerait l’évangélisation du monde noir. Lavigerie écrivait à Rome : Nous avons trouvé moyen de nous donner un tort grave, c’est de vouloir nier les droits légitimes du pouvoir en nous alliant aux partis qui lui sont opposés. Léon XIII avait l’oreille et le cœur (!) ouverts d’avance aux projets de concorde. Et ce fut le toast d’Alger avec la Marseillaise écoutée debout” (Goyau introduit par G. Hanotaux en 1942).

Document : La Renaissance Coloniale (1879-1892), G. Hardy (Ch. 14)

“Le parti républicain diffère profondément de la passivité (colonisatrice) de Thiers et Mac-Mahon. Reprenant les traditions de la Révolution, une véritable renaissance coloniale commence, et la France doit aux républicains d’être devenue la 2ème puissance coloniale du monde. J. Ferry déclare : Rayonner sans agir, pour une grande nation, c’est abdiquer ; les colonies sont pour les pays riches un placement de capitaux des plus avantageux ; la France qui regorge de capitaux a intérêt de considérer ce côté de la question. À ce moment, le Protectionnisme fermait de plus en plus l’Europe et les États-Unis à l’industrie française, alors que les colonies offraient des débouchés illimités. Mais pour atteindre ce but économique, Ferry soutient qu’on ne peut plus se contenter de simples installations commerciales, de “rayonnement” ; il faut renforcer “le lien colonial”, fonder la colonisation sur la domination : “la prédominance économique suit la prédominance politique”. Dira-t-on que les conquêtes coloniales sont contraires aux principes de 1789 ? Jules Ferry répond : c’est là de la “métaphysique politique”.

 

Morceau de choix, n’est-ce pas ? À lire dans nos écoles communales du sieur Ferry, en nos temps où “l’éducation civique” est remise en honneur !

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Missions Laïques

La fumeuse théorie des “3 R.”, expression concentrée du Paganisme Intégral, n’est pas seulement l’indice du Despotisme interne (État policier), du Chauvinisme externe (Militarisme inter-impérialisme) ; c’est aussi l’arme complète du Colonialisme absolu.

Il faut admirer l’art du double jeu de nos cléricalo-libres-penseurs à ce propos : d’une part les maîtres effectifs du dogme des 3 R. ne se cachent pas d’être “judéo-chrétiens” (christiano-juifs) ; d’autre part, ils ont l’amabilité d’insérer l’Islam dans leur triade “monothéiste”. Cela signifie, pour les malheureux musulmans qu’ils devront, de gré ou de force, avaler la pilule Sioniste ! Jésus ne se trouve-t-il pas “entre” Moïse et Mahomet…

À partir de ce tremplin des “3 R.”, qui intègre généreusement l’Islam dans la galère Christiano-juive, on devine ce qui attend les adeptes du Dieu qui s’est passé d’Abraham dans le Tiers-Monde ! Malheur donc au spiritualisme issu de Confucius et de Bouddha ! L’Orient, voyez-vous, n’a connu que des Moralistes, et est resté privé de Métaphysiciens ; il s’est fatigué à faire prévaloir le bien sur le mal en n’ayant aucune notion du Bien Suprême ! Heureusement que nos missionnaires-cannonières ont contraint les fourmis jaunes à s’ouvrir à la métaphysique… des loups-ravisseurs Laïques ! Il est vrai qu’on a quelque tendresse pour le Dalaï-lama, ce qui compense. Et puis, comme l’on sait, l’Occident s’est préoccupé très énergiquement de “civiliser” purement et simplement les bandes de nègres et mulâtres étrangers même à toute Morale…

Judaïsme Aryen

Il ne reste qu’un point, non négligeable, à signaler. L’Occident christiano-juif n’épuise pas toute la richesse du Paganisme Intégral ; en face de lui, il suscite un authentique “judéo-christianisme”, qui n’est autre que la grande mystique de “gauche”, raciale-socialiste à souhait : le Nazisme. Ceci dit, il importe de bien considérer que le nazisme ne date pas du caporal Hitler, N°7 du “Parti Ouvrier Allemand” de 1919, qualifié aussitôt de Socialiste-National. Le 1er Führer de l’actuelle barbarie intégrale est paru 75 ans avant Hitler ; son programme de Socialisme National s’appelait “Extinction du Paupérisme” (1844), et son parti Ouvrier-National fut la Société du Dix Décembre (1849). Le nom de ce Sauveur ? Louis-Napoléon Bonaparte, devenu empereur des Français, empereur Ouvrier, empereur des Arabes, empereur du Mexique.

Avec le Nazisme, ainsi entendu dans son vrai sens historique, le judaïsme comme matérialisme primitif dégénéré, reprend sa primauté sur le christianisme dégénéré. Un seul détail à prendre en compte : les vrais “juifs” sont désignés comme étant les Aryens ; la lignée “Nordique” de Japhet prend la place de la descendance de Sem par Abraham.

On voit que si l’on prend le couple christiano-juif des Démocrates ou le couple Judéo-chrétien des Fascistes, on a toujours le même Paganisme Intégral de l’époque Contemporaine qui commença en 1845, polarité mise au premier plan dans les phases d’avant-guerre, quand doit se trancher la question : À qui doit revenir la Domination Barbare mondiale ? Dans ces phases d’Union Sacrée où l’on mène à la boucherie les deux moitiés du Peuple mondial dans les Blocs à prétention géopolitique, la plate Laïcité du temps dit Normal, de temps dit de Paix, les formules insipides Droite-Gauche, Comte-Proudhon, se replient modestement.

On voit que le matérialisme “enkysté” que recèle le spiritualisme civilisé en décomposition (kyste = corps étranger qui reste dans l’organisme sans occasionner d’inflammation), devient une ressource primordiale pour le Bloc fasciste, qui lève l’étendard du Sang et du Sol (Blut und Boden). Que le judaïsme Talmudique apparaisse aux “judéo-chrétiens” nazis synonyme de poison apatride, et que le “vrai” judaïsme est dit appartenir aux Aryens Nordiques, Vikings, Germains, Celtes… ou Nippons, n’a rien de surprenant : dans le Bloc adverse, christiano-juif, les juifs ont la position subordonnée. Ceci n’empêche pas non plus les nazis d’être intégralement “chrétiens” dégénérés tout autant que les Démocrates, à cette seule différence que dans la “mystique naturaliste” des nazis, le christianisme dégénéré occupe la position subordonnée. Car des deux côtés, il s’agit de dénoncer la “métaphysique” dite abstraite de la civilisation, celle du 18ème siècle en premier lieu ; des deux côtés il s’agit de combattre à tout prix l’Utopisme civilisé et le terrible “Bolchevisme”. On ne se gêne pas, de plus, pour découvrir du côté nazi que Jésus était non pas un juif de Judée, mais un authentique “Arya de Galilée” (De Laborde – 1902) ; “Jésus était grand, blond, avec les yeux bleus, la forme de son nez, l’arc de ses sourcils en font un type nordique” (Paul Le Cour – 1943).

Marx

Sans marxistes, l’humanité périrait !

Qui peut éclairer le Peuple mondial et l’Humanité ? Qui peut répondre aux questions essentielles, vitales suivantes :

Qu’est réellement la Religion ? Où en est-elle ?

Qu’est la vraie nature de la Laïcité dominante ? Où mène-t-elle ?

Comment bâtir un véritable œcuménisme, reconnaître les vrais croyants et les vrais obscurantistes, et allier en un seul faisceau véritablement tolérant parce que militant, la pensée vivante du Peuple ?

Le marxisme affirme :

La Laïcité est l’Obscurantisme Intégral. C’est le pire poison spirituel du peuple mondial qui puisse exister.

Le Judaïsme peut être pris, entre autres, comme type du matérialisme de l’humanité primitive. Mentalité vivante de nos ancêtres, il nous appartient ! Ne le laissons pas aux mains du Paganisme Intégral dominant, qui le pervertit et le trahit ; qui n’en retient que l’aspect purement préhistorique-obscurantiste. Marquons d’infamie la manipulation du matérialisme primitif par les libres-penseurs de Gauche et les Racistes Fascistes !

Le Christianisme peut être pris, entre autres, comme type du spiritualisme de l’humanité civilisée. Mentalité vivante de nos pères, il nous appartient ! Ne le laissons pas aux mains du Paganisme Intégral dominant, qui le pervertit et le trahit ; qui n’en retient que l’aspect strictement préhistorique-obscurantiste. Marquons d’infamie la manipulation du spiritualisme civilisé par les cléricaux de Droite et les Idolâtres Démocrates !

Les Marxistes sont :

D’abord, ils sont les meilleurs Amis de Dieu et doivent en apporter la démonstration pratique. Et comme l’Athéisme élève en dogme l’idée de Matière, le marxisme n’y voit qu’une forme particulière et marginale de la mentalité spiritualiste générale ; ce n’est qu’à ce titre que nous pouvons nous dire amis des Athées.

Ensuite, le marxisme est tout autre chose encore que tout cela. Ce qu’il est essentiellement, c’est la pensée émancipée, la pensée libre de tout préjugé. L’humanité primitive apprit à Parler ; l’humanité Civilisée apprit à Écrire ; l’humanité Communiste apprend à Penser. Le marxisme est l’âme de l’humanité Communiste. L’humanité communiste cesse-t-elle de parler et d’écrire ? Cesse-t-elle d’être matérialiste et spiritualiste ? Poser la question, c’est y répondre ! Mettre au monde et édifier l’humanité communiste ne se décide pas par un ukase, c’est un processus… Le marxisme n’est pas un nouveau dogme, ce n’est pas un Athéisme amélioré, prétendument “conséquent”. Il doit se faire lui-même, en se faisant l’âme du monde communiste. Et le marxisme ne peut se faire que comme mentalité qui réhabilite le matérialisme primitif en le fécondant du spiritualisme civilisé ; il ne peut se faire qu’en montrant qu’il est et devient réellement la mentalité capable d’unir et fusionner les deux grandes mentalités du passé de l’humanité ; et il ne peut se faire tel que dans un processus unique dans lequel, dans le même temps où il affirme son hégémonie, il développe son propre dépérissement. En effet, l’humanité communiste adulte n’aura que faire de ce que nous pouvons appeler “marxisme” de nos jours !

Que ceux qui ont des oreilles pour entendre écoutent…

Extrait de “Autour de l’Islam”, Tome I (Religion),
Église Réaliste, 1999

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Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".